La 45e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères des États Membres de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) s’est tenue à Dhaka, République populaire du Bangladesh, les 5 et 6 mai 2018, sous le thème “Session des valeurs islamiques pour une paix durable, la solidarité et le développement”.
La conférence a été inaugurée par S.E. Sheikha Hasina, l’honorable Première ministre du gouvernement de la République populaire du Bangladesh. Dans son discours d’ouverture, la Première ministre a mis l’accent sur les conditions de la minorité Rohingya, appelant l’OCI à soutenir le peuple Rohingya dans sa quête de la sécurité et de la dignité. Elle a également appelé à poursuivre la pression internationale sur les autorités du Myanmar afin qu’elles honorent leurs obligations de résoudre ce problème.
Dans son allocution à l’ouverture, S.E. le Dr. Youssef A. Al-Othaimeen, Secrétaire général de l’OCI, a déclaré que la vaste géographie de l’OCI imposait à celle-ci des responsabilités majeures par rapport à des questions multiples et variées, dont notamment la coordination continue avec les Gouvernements afghan et saoudien pour la tenue d’une conférence internationale sur l’Afghanistan et dont la tenue au Royaume d’Arabie saoudite constituerait un tournant décisif pour jeter les bases de la paix et surmonter les obstacles qui entravent la réconciliation nationale qui ancrerait l’Afghanistan dans la stabilité et la sécurité. Il a indiqué que le Secrétariat général avait accueilli récemment une réunion ayant regroupé des représentants du Royaume d’Arabie saoudite, de la République islamique d’Afghanistan et de l’OCI pour apporter la touche finale à cet important événement. Le Secrétaire général a ajouté que les années 2017 et 2018 ont marqué une étape très difficile qui a mis la question palestinienne à rude épreuve avec la communauté internationale manifestant une incapacité sans précédent qui aggrave encore la situation. Il a estimé qu’une solution pacifique, équitable et globale à la question palestinienne offrirait une issue plus large et plus complète à nombre de nos problèmes, en tant que véritable test de la volonté réelle de nos États et de leur détermination à faire un usage avantageux de leur position collective dans les forums internationaux et de leur volonté commune d’inciter la communauté internationale à agir et à assumer ses responsabilités face à cette question qui traîne depuis plus de sept décennies (www.oic-oci.org).
S.E. M. Marcel Amon-Tanoh, ministre des Affaires étrangères de la Côte d’Ivoire et président de la 44e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères, a souligné la nécessité de relever les défis actuels en adoptant une position islamique forte et cohérente en accord avec les aspirations des États membres (www.oic-oci.org).
S.E. Abul Hassan Mahmood Ali, ministre des Affaires étrangères de la République populaire du Bangladesh, a déclaré que le monde musulman était actuellement confronté à d’énormes défis, notamment l’islamophobie, l’extrémisme, l’inégalité, l’occupation israélienne des territoires palestiniens et le terrorisme (www.oic-oci.org).
Parlant au nom du groupe arabe, S.E. M. Adel Al-Jubeir, ministre des Affaires étrangères du Royaume d’Arabie saoudite, a souligné que la cause palestinienne était une priorité absolue et a souligné la nécessité de parvenir à une paix juste et globale. Il a également souligné la nécessité de soutenir les minorités musulmanes à travers le monde, en particulier la minorité Rohingya (www.oic-oci.org).
Parlant au nom du groupe africain, S.E. M. Sidiki Kaba, ministre des Affaires étrangères de la République du Sénégal, a souligné l’importance centrale de la cause palestinienne et mis en exergue les violations israéliennes récurrentes contre la sainte mosquée d’Al-Aqsa, source de grande préoccupation. Il a appelé à mettre un terme aux crises politiques au Yémen, en Syrie, en Libye et en Afrique centrale, et à mettre en place des mécanismes pour garantir la non-récurrence de ces violations (www.oic-oci.org).