De nouveaux résultats de recherche ont été présentés et l’état d’avancement des études, des sources et des méthodes a été évalué lors du colloque sur « Le patrimoine ottoman au Maghreb » organisé par l’Association tunisienne des études et recherches urbaines (ATERU) et l’IRCICA à Hammamet, en Tunisie. Le colloque fut ouvert le 20 novembre avec les discours du professeur Cengiz Tomar, responsable de la recherche et des publications, au nom du directeur général de l’IRCICA, du professeur Taoufik Belhareth, président de l’ATERU, et de l’ambassadeur de Turquie en Tunisie, M. Ahmet Misbah Demircan. Il s’en suivit deux conférences inaugurales, sur « Les premiers Ottomans en Tunisie : Piri Reis et Kheïr-Eddine Barberousse Pacha » donnée par le professeur İdris Bostan, et sur « La ville de Jijel à l’époque ottomane : une lecture analytique des gravures des XVIIe et XVIIIe siècles » donnée par le professeur Hocine Tebbouche. Les exposés ont été présentés en arabe et en français et chaque séance s’est terminée par des discussions des participants.
La première séance de travail a été marquée par deux exposés, sur « Le patrimoine urbain et architectural ottoman dans la ville d’Oran » par Maachou Haj Mohamed (Algérie) et « L’architecture ottomane à Constantine : un patrimoine qui défie le temps » par Lifa Essia (Algérie). La deuxième séance de travail a été marquée par les communications de Mohdeb Rachid (Algérie) sur « Le modèle d’organisation urbaine des villes ottomanes en Algérie : Oran, de la Casbah d’Alger et de Constantine », de Hadj Aissa Leila (Algérie) sur « La ville de Zaghouan a-t-elle réussi à préserver son patrimoine architectural religieux ottoman : la mosquée hanafite », et de Mansouri Lamia (Algérie) sur « Les valeurs patrimoniales : dialectique entre transmission et réinterprétation : cas de la Casbah d’Alger ». La troisième séance a été marquée par les interventions de Prodige Mutanga (R. D. Congo) sur « La renaissance du patrimoine colonial belge : visibilité historique et pérennité » et de Ramazani Jean Paul (R. D. Congo) sur « La survivance du patrimoine belge en R.D. Congo : enjeux, défis et stratégie de résilience ». Les communications présentées lors de la quatrième séance de travail ont été celles de Hani Sanaa (Maroc) sur « Le patrimoine architectural de la ville de Fès à l’époque ottomane », de Rachida Dimassi (Tunisie) sur « Le patrimoine urbain ottoman : les écoles en Tunisie » et de Bachiri Hamza (Maroc) sur « Le patrimoine urbain à Tlemcen entre l’influence andalouse et l’influence ottomane ». Un atelier sur « Les relations arabo-turques » a été organisé le deuxième jour du colloque, au cours duquel le professeur Ahmet Kavas a fait une communication sur « La plus grande victoire des Ottomans en Afrique du Nord : La guerre de Tunis : 1574 » et le professeur Aydın Özkan sur « Le pouvoir en Tunisie ottomane à la lumière d’un manuscrit intitulé « Résumé des conditions de la Tunisie occidentale ». Le colloque s’est poursuivi avec la cinquième séance, qui a renfermé les communications de Maachi Maïza Myriam (Algérie) sur « Les apports typologiques dans la production architecturale à Alger sous la Régence ottomane », d’Aidat Adila (Algérie) sur « La casbah d’Alger : mosquées et palais des Beys : entre permanences historiques et références identitaires », d’Idoudi Mohamed (Tunisie) sur « Les richesses palatiales beylicales des environs de Tunis : un patrimoine ottoman entre l’oubli et la reconversion », et la sixième séance, avec les communications d’Otmane Tayeb (Algérie) sur « Le Palais du Bey à Oran en Algérie, un monument historique en décrépitude et problématique de restauration », de Tahari B. Habib (Algérie) sur « La Médina d’Alger à l’époque ottomane, et le site ‘créât’ vraiment la ville », et de Haddaoui Noha Wafaa (Algérie) sur « La reprise et l’inspiration de l’ornementation décorative ottomane dans l’architecture coloniale du XXe siècle en Algérie ». La séance de clôture a adopté le rapport final du colloque. Le recueil des actes du colloque est en cours de préparation.